Si vis pacem, para bellum ?

       Tel était le thème d'une des excellentes émissions « C'est dans l'air » présentée par Yves Calvi sur France 5 il y a un mois de ça. On ne savait pas alors jusqu'où irait la crise. On n'est pas vraiment plus avancés aujourd'hui. La bourse continue de s'effondrer malgré les divers plans de soutiens de l'économie proposés par les différents États.

       Déjà dans quelques pays, pour relancer la machine économique comme le préconisait Keynes, l'État intervient et lance de grand travaux...ou des commandes destinées à faire marcher les industries. C'est ainsi qu'on voit que le budget de la Chine en matière d'armement à augmenté de 70% ou que les britanniques se remettent à construire des portes-avions alors que depuis trente ans ils n'en avaient plus. Quoiqu'il en soit ce genre de soutien à l'économie est limité dans le temps. On ne construit jamais les armes que dans le but de s'en servir un jour.

      Comme disait les anciens, « Il nous faudrait une bonne guerre. » . Sur le plan humain nous sommes d'accord la bonne guerre n'existe pas. On ne tape pas sur des gens sous prétexte qu'ils ne sont pas d'accord avec nous ou qu'ils sont noirs...C'est extrêmement mal élevé. En revanche sur un plan économique il est communément admis que quand une journée de guerre est plus rentable qu'une journée de paix...On fait la guerre. La guerre dans ce sens serait donc bonne car elle relancerait l'industrie.

       Le problème qui se pose donc aux puissances occidentales c'est de trouver l'ennemi adéquat, comme Sheila. L'Iran, le Pakistan, la Corée du nord, sont des cibles que les États-unis aimeraient bien attaquer. Le seul petit problème c'est qu'au moins deux sur les trois dispose de l'arme atomique. La destruction du monde pour faire revivre le marché est tout de même discutable. En fait c'est plus vraisemblablement le continent africain qui serait visé. Une bonne guerre de colonisation pour montrer à ces sauvages ce qu'est la démocratie...J'attends avec impatience l'entrée en guerre anecdotique des américains contre la guinée équatoriale. Quoique en cette période d'élection on peut penser que Bush préfère se reposer que de faire une nouvelle bourde. Maintenant que j'y pense, pourquoi pas la Colombie, nationaliser le commerce florissant de la drogue pourrait-être aussi une bonne solution à la crise...

         Le monde vit actuellement une crise. Pas seulement une crise économique. Une crise de modèle. Les deux grandes idéologies qu'étaient le communismes et le libéralisme sont mortes, reste à en imaginer une nouvelle avec tout ce que cela implique. Prenez en compte par exemple que le syndicalisme tel que nous le connaissons ou des partis politiques tels que la LCR qui n'avaient pour seul programme que de dénoncer le libéralisme appartiennent d'un seul coup à un autre temps. Un nouveau monde est en train de naître. On ne sait pas encore bien ce qu'il sera mais on peut penser que les pays vont se replier sur eux même en privilégiant des solutions nationales à une crise mondiale.